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Mobilité 2023 : un bilan révélateur

© Gerd Altmann de Pixabay

Article rédigé par Christophe Gruson & Véronique Mouhot, SNALC Premier degré

Le 14 septembre 2023, le SNALC a participé à une réunion au ministère sur le bilan des LDG (lignes directrices de gestion) relatives à la mobilité. Les analyses du SNALC sont quelque peu différentes de celle de la DGRH.

La dégradation de nos conditions de travail et l’absence d’un réel rattrapage salarial motivent en grande partie la mobilité en 2023.

Le mouvement interdépartemental

Les départements les moins attractifs (Île-de-France) et les plus attractifs (côte Atlantique) restent les mêmes.

L’attractivité nouvelle de départements ruraux précédemment moins sollicités serait « sans doute » due au Covid pour la DGRH.

Les 800 points handicap ne sont pas suffisants pour obtenir les départements les plus demandés.

Le mouvement intra départemental

Chacun des 101 départements organise son propre mouvement. MVT1D est un outil commun mais la liberté est laissée aux DASEN sur le mouvement intra (pouvoir réglementaire), d’où des barèmes et des prises en compte de bonifications différentes selon les départements, en dehors des priorités légales.

25% des personnels ont participé au mouvement intra 2023. Le pourcentage de participants obligatoires mutés sur MOB (vœu large obligatoire) reste trop élevé : 11,6 %.

Le détachement

L’augmentation du nombre de PE qui demandent un détachement dans le second degré (1785 candidatures, soit 928 dossiers supplémentaires par rapport à 2022) est significative. Le nombre de demandes de détachement dans le corps des PE l’est aussi : 157 candidatures uniquement pour devenir PE. Le premier degré ne fait vraiment pas rêver.

Pour le SNALC, l’attractivité nouvelle de départements ruraux n’est pas due au Covid, mais au décrochage salarial et à l’inflation : un couple de professeurs a du mal à devenir propriétaire aujourd’hui.

Le SNALC explique les demandes de détachement par le fait que les PE ne se sentent pas respectés par leur institution : abus au niveau des ORS avec des heures supplémentaires non payées pour des formations toujours plus nombreuses, problèmes d’inclusion insupportables pour beaucoup de professeurs en détresse, explosion des élèves à besoins éducatifs particuliers qui devient ingérable et des salaires trop faibles auquel le Pacte ne répond absolument pas.

 

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