Article rédigé par Nicolas BERTHIER, élu SNALC CSA-SD 73
Le CSA-SD73 du 21 mars 2024 traitait du bilan des créations et suppressions de postes en collège dans le département ainsi que des compléments de service prévus en collège en Savoie.
Récapitulatif des créations et suppressions de postes : ICI dont mesures de carte ICI.
Récapitulatif des créations et suppressions de postes par établissement : ICI
Le projet des futurs compléments de service (ICI) a aussi été communiqué.
Attention, il ne s’agit que de projets, ils sont susceptibles d’être modifiés jusqu’à la rentrée.
Bilan :
- un peu moins de compléments de services ;
- 8 créations de postes dans le département mais 22 suppressions ;
- Cette année, il y a 6 mesures de carte scolaire : Technologie au collège Jean Perret; Allemand au collèges de Bissy et de Boigne; EPS au collège de Saint Etienne de Cuines; Histoire géographie au collège Saint Exupéry; Eco. Gestion vente à la SEGPA du collège Marlioz. Et ce uniquement dans les collèges, ce chiffre ne prend pas en compte les mesures de carte des lycées du département. Les autres postes supprimés sont des postes vacants ou des départs en retraite. Si vous êtes victime d’une carte scolaire, n’hésitez pas consulter notre article (ICI) et surtout à nous contacter.
La déclaration liminaire du SNALC Grenoble :
Monsieur l’Inspecteur d’Académie, Mesdames et Messieurs les membres du CSA-SD de Savoie,
Dans une République qui prendrait soin de son École, le temps du politique ne primerait pas sur le temps de l’éducation. De même, la communication politique — dont nous ne nions pas l’importance — ne prendrait pas le pas sur la réalité. Il y aurait une exigence de sincérité, d’honnêteté et de clarté, qui serait due aux personnels de l’Éducation nationale. Car l’École est un bien commun, et tout le monde s’entendrait pour la défendre.
La situation actuelle est bien loin de cet idéal, qui relève pourtant du bon sens. Ou plutôt du sens des priorités. Mais la « priorité à l’éducation » annoncée n’a pas le sens des priorités.
Le SNALC a pris note des « assouplissements » introduits par le Ministère dans les textes mettant en place les groupes au collège.
Disons le tout net, le SNALC n’entre plus dans les querelles sémantiques. Appelez les « groupes de niveau » ou « groupes de besoin » , si vous le voulez, le problème n’est plus là ; loin s’en faut.
Le vrai problème, pour le SNALC, est que ces groupes vont massacrer les conditions de travail des professeurs de français et de mathématiques.
Il faudra forcément fonctionner en groupes toute la semaine ; donc hors de question d’avoir une organisation hebdomadaire permettant de faire – par exemple – une heure en classe entière et le reste en groupes. Par contre, certaines semaines par an on pourra reformer les classes, sur certaines heures. Ce sera laissé à la discrétion de l’établissement.
Par ailleurs, il n’est plus nécessaire d’avoir plus de groupes que de classes. Donc, adieu les effectifs réduits, sauf à charger les autres groupes outre mesure.
Au final, on annualise, on renvoie l’organisation au niveau de l’établissement sans régler les vrais problèmes, qui, pour le SNALC, sont les suivants :
- Les moyens clairement insuffisants
- Les barrettes sur toutes les heures de français et de mathématiques
- L’impossibilité pour les professeurs de ces disciplines d’être professeurs principaux dans de bonnes conditions
- L’alignement des progressions et l’entrave à la liberté pédagogique
Ces assouplissements, qui ne peuvent que tendre les professeurs, n’ont aucun sens. Ils montrent que le Ministère ne sait plus comment mettre en place une réforme mal pensée.
Le SNALC demande donc qu’il renonce à la faire entrer en vigueur en 2024 et que le temps de la réflexion reprenne pour mettre en place, avec les moyens idoines, une réforme réellement profitable à tous les élèves.