Par Nicolas PERROT, SNALC 1er degré
La note de service du 27 juillet 2022 a généralisé l’expérimentation qui prévoyait que chaque élève bénéficie d’au moins 30 minutes d’Activité Physique Quotidienne (APQ). Elle est cependant très ambiguë quant à sa mise en œuvre.
La circulaire et le site Eduscol nous indiquent des pistes de possibilité d’application : une tenue sportive n’est pas nécessaire le temps de récréation peut être « investi » les temps périscolaires également.
Aucune formation n’est proposée pour aider les enseignants. L’explication est simple : la formation continue a disparu, faute de remplaçants, et les animations pédagogiques sont essentiellement consacrées aux plans français-maths.
Comme d’habitude, le choix est donc laissé aux équipes pédagogiques. Il faudra juste se réunir et puiser (encore) dans les 48h de possibilité de réunions pour étudier la faisabilité de cette mesure au sein de chaque école. Notons que les conseillers pédagogiques ou des référents « 30’ APQ » seront là pour accompagner les écoles qui le désireraient.
Mais c’est une fois de plus au directeur de coordonner le projet et de le présenter en conseil d’école.
Le plus problématique reste l’ambiguïté selon laquelle ces 30 min sont à distinguer du temps normal consacré à l’EPS « classique ». Il n’est aucunement spécifié quelles sont les matières qui doivent être allégées d’enseignement. Par ailleurs, le SNALC demande que les résultats de l’expérimentation menée soient rendus publics, ainsi que les conclusions des écoles y ayant participé.
En effet, comme souvent, il semble qu’on s’empresse de généraliser une mesure sans avoir réfléchi aux conséquences ou à l’intérêt de celle-ci.
Tous les temps, toutes les personnes, toutes les disciplines peuvent être investies… Ce sont les équipes qui décident.
Pour résumer : « Mettez ça où vous pouvez, comme vous voulez ! »
« Être en bonne santé est une condition favorable pour bien apprendre. » C’est bien la seule phrase avec laquelle le SNALC soit en accord dans cette circulaire. Sauf que pour ce faire, nous réclamons l’embauche de médecins scolaires et non pas des heures de réunions pour caser des heures en plus.