Le ministère a présenté un projet d’actualisation du référentiel du métier des directeurs d’école lors du groupe de travail du 7 mai 2025. À la lecture de ce texte, le SNALC était et reste demandeur d’une réécriture.
Le référentiel actuel, datant de 2014, ne reflète plus les missions, les charges et les responsabilités qui incombent aux directrices et directeurs d’école, notamment depuis la promulgation de la loi Rilhac. Le SNALC est demandeur d’une réécriture du référentiel métier basée sur un allégement des tâches et un recentrage des missions plutôt que sur un alourdissement.
L’IGÉSR, dans son rapport de juillet 2024, avait d’ailleurs identifié des freins au pilotage pédagogique tels que, entre autres, le manque de temps et l’absorption quotidienne dans les problématiques administratives ou relationnelles.
Muni d’œillères, griffées « loi Rilhac », le ministère persiste pourtant dans la voie d’une direction d’école managériale, boostée aux évaluations en tout genre, missionnée d’un pilotage pédagogique basé sur « l’autorité fonctionnelle » et les résultats aux évaluations. La direction d’école, qui sera de plus en plus isolée, aura à user de cette autorité pour contrôler tous les personnels et imposer les « bonnes pratiques ».
Lors de ce groupe de travail, le SNALC n’a pas manqué de mentionner l’étendue des missions supplémentaires dévolues aux directrices et directeurs d’école : coordinateurs, animateurs de réseau, formateurs, tuteurs, référents… Depuis la promulgation de la loi Rilhac, rien n’est venu alléger leur fonction. Ils courent encore et toujours après le temps, tiraillés entre la responsabilité de leur classe et les tâches de direction pour plus de 70% d’entre eux. Quant aux problématiques relationnelles et administratives, ce n’est ni l’autorité fonctionnelle, ni l’absence persistante d’une aide humaine formée et pérenne réclamée par le SNALC, ni l’évaluation de la fonction de direction qui vont les résoudre.
Pour le SNALC, les directeurs et directrices d’école ont besoin prioritairement d’un allégement de leurs tâches, et en 2025, c’est l’inverse qui est proposé par le ministère.
Rédigé par Julien LEFEBRVRE, SNALC Premier degré
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