Par Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC
À la suite de la réunion avec le ministre et Jean-Paul Delevoye, le SNALC a continué de porter votre première revendication : celle de la rémunération. Une heure d’audience supplémentaire avec le Directeur Général des Ressources Humaines nous a permis d’exposer l’ensemble de nos revendications.
Le SNALC a remis au DGRH, sous format papier et électronique, un dossier de plus de 30 pages sur la rémunération des agents. Nous nous sommes centrés sur les enseignants et assimilés, mais notre groupe de travail rémunérations, sous la direction de la présidente de Grenoble Anne Mugnier, travaille d’arrache-pied pour traiter à terme tous les corps du ministère. Le DGRH a été plus qu’étonné par la qualité du travail fourni (de son propre aveu, aucun autre syndicat ne lui a proposé ce type de document). Le bilan du SNALC a donc été instantanément transféré à la direction des affaires financières et à celle de la prospective.
Que disons-nous ? Que les personnels sont mal payés. C’est vrai par rapport aux autres fonctionnaires ; c’est vrai par rapport aux autres pays. La comparaison entre le salaire d’un professeur néotitulaire et le SMIC depuis 1980 est parlante. Le constat est incontestable, et le DGRH n’a pas cherché à le contester.
C’est pourquoi la position du SNALC est claire : rien ne peut se discuter avant de mettre en place un calendrier de rattrapage salarial pour tous les personnels. Nous avons donc demandé la revalorisation des métiers de l’Éducation nationale et du Supérieur, pour tous les personnels, que ce soit par le dégel du point d’indice, la hausse des indices dans les grilles et/ou l’augmentation de la part fixe des indemnités. À titre d’exemple, nous avons proposé un calendrier de revalorisation étalé sur 10 ans, avec augmentation du traitement brut de 3,63 % par an.
Nous avons expliqué que la réunion prévue le 7 novembre serait cruciale. Soit le ministère sort des « constats » et des « diagnostics partagés » pour mettre le l’argent sur la table, soit le SNALC prendra ses responsabilités au sujet de la grève qui débute le 5 décembre.■
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