Par Sylvie MORANTE-CAZAUX, SNALC premier degré
Le SNALC est conscient de la mutation du métier de PE, de l’allongement des carrières et de la pénibilité du travail. Chacun peut avoir envie au cours de sa vie de changer d’orientation, sans forcément d’ailleurs quitter l’Education nationale. Par ailleurs, certains ne voient plus d’avenir dans ce métier.
Voici différents dispositifs techniques qui accompagnent et facilitent la reconversion professionnelle, même s’ils sont souvent longs à mettre en œuvre.
La VAE (validation des acquis de l’expérience)
La VAE permet de faire reconnaître les compétences acquises par l’expérience en vue de l’obtention de tout ou partie d’un diplôme, d’un titre ou d’un certificat de qualification professionnelle. L’expérience doit être en lien avec la certification visée et être validée par un jury. Une expérience d’au moins 3 ans est nécessaire pour valider un diplôme sans suivre de formation ni passer d’examen.
Il est possible de bénéficier d’un congé de 24 h de temps de service (fractionnables) par an et par VAE (72 h dans certains cas).
Les actions de VAE peuvent être financées par l’administration dans le cadre du plan de formation. Une convention est alors établie.
Le bilan de compétences
Le bilan de compétences sert à définir un projet professionnel et/ou un projet de formation. Il permet au PE d’analyser ses compétences, ainsi que ses aptitudes et motivations.
Pour réaliser ce bilan, un congé de 24 h fractionnable est accordé par l’administration (72 h dans certains cas).
Le bilan de compétences peut être financé en fonds propre, par le CPF ou par l’employeur. Dans ce cas-là, le bilan de compétences fait l’objet d’une convention. Il n’est possible de prétendre à un nouveau bilan financé qu’à l’expiration d’un délai d’au moins cinq ans après le précédent (3 ans dans certains cas).
Le compte personnel de formation (CPF)
Le CPF doit être utilisé dans le cadre de la construction d’un projet d’évolution professionnelle personnalisé. Les actions de formation suivies ont lieu, en priorité, pendant le temps de travail (RDV sur « Mon compte formation » pour connaître votre quota d’heures).
Le PE doit faire sa demande au DRH de proximité ou via un formulaire en ligne. Une fois le CPF accepté (ce n’est pas systématique), les frais pédagogiques sont pris en charge par l’employeur, dans la limite de 1500€ (2500€ dans certains cas).
Le congé de formation professionnelle (CFP)
Il est possible de bénéficier d’un congé de formation professionnelle dans la limite des crédits disponibles dans chaque académie, au bout de trois ans de service effectif. Le CFP ne peut dépasser 3 ans sur la carrière mais une année seulement est rémunérée (2 sous certaines conditions). Le CFP peut être fractionné.
Ce congé permet de :
- – garder les droits à l’avancement et à la retraite
- – rester titulaire de son poste
- – percevoir pendant un an maximum une indemnité de 85 % du traitement brut et de l’indemnité de résidence
Si le congé est accordé, il faut :
- -remettre une attestation mensuelle de présence en cours et en stage
- -s’engager à rester au service d’une administration pendant une période dont la durée est égale au triple de celle pendant laquelle vous avez été en congé de formation
C’est là que le bât blesse… Le PE qui s’engage dans une formation pour (peut-être ?) quitter l’Éducation nationale est redevable de temps à l’administration, potentiellement jusqu’à 3 ans !
La plupart de ces dispositifs demandent beaucoup de temps, que ce soit pour démarrer le processus ou pour obtenir des réponses (prises de rendez-vous, calendrier contraint, refus…).
Pour connaître, les astuces, les bons formulaires à remplir et contacter les services adéquats, faites-vous accompagner par MobiSNALC, dispositif exclusif destiné aux adhérents du SNALC souhaitant évoluer professionnellement au sein ou à l’extérieur de la fonction publique ou par le SNALC-Grenoble en écrivant à .
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