Article rédigé par Olivier LAVAL, secteur AESH et représentant AESH en CCP pour le SNALC-Grenoble
Pas de mutation, pas de règles : les AESH laissés-pour-compte
Alors que la mobilité professionnelle est encadrée pour la plupart des agents de l’Éducation nationale (enseignants, CPE, inspecteurs, etc.), les AESH restent exclus du mouvement.
Pourquoi ? Parce qu’ils ne font pas partie d’un corps de fonctionnaires. Ils sont contractuels, en CDD ou CDI, et donc privés de tout dispositif réglementé de mutation.
Mobilité : quelles options aujourd’hui ?
L’expérience du terrain montre que les seules formes de mobilité existantes sont fragmentées et soumises à l’arbitraire local.
On distingue actuellement :
- Mobilité au sein d’un même PIAL
- Mobilité vers un autre PIAL dans le même département
- Mobilité vers un autre département, dans la même académie
- Mobilité vers une autre académie
Les solutions actuelles ? Des non-solutions !
Face à l’absence de droit à la mobilité, les AESH sont réduits à des « solutions » de contournement :
- Congé pour convenance personnelle
- Congé pour mobilité
- Recours hiérarchique
- Démission…
Des pratiques plus justes ailleurs
Certaines académies ont su mettre en place des campagnes de mobilité spécifiques :
- Centralisation des voeux par la DSDEN dans l’académie de Lille
- Déclaration des voeux de mobilité via la plateforme numérique Colibris dans l’académie d’Aix-Marseille
Dans l’académie de Grenoble, en revanche, il n’y a pas de dispositif d’accompagnement, rien n’est centralisé, c’est à l’agent de réaliser les démarches auprès des différents décideurs, s’il arrive à les identifier…
Une revendication claire : un corps pour les AESH
Le SNALC le réaffirme : 👉 Il faut créer un corps de fonctionnaire pour les AESH.
Ce corps garantirait :
- Le droit à la mobilité, sur des bases claires
- Une évolution de carrière réelle
- Une rémunération à la hauteur des missions
- Une reconnaissance professionnelle durable
En conclusion…
La mobilité des AESH ne peut plus rester une zone grise, dépendant du bon vouloir local. Le SNALC appelle à un changement de logique, pour que l’inclusion scolaire repose sur des agents respectés, reconnus et sécurisés.
Mobilisons-nous pour faire exister cette revendication au sein de l’académie de Grenoble… et au-delà !