EPS

 

 

 

Mise à jour du 29 mai 2018
Le Conseil Supérieur des Programmes (CSP) a publié une « note d’analyses et de propositions sur les programmes du lycée et sur les épreuves du baccalauréat » le 7 mai dernier. Vous pouvez retrouver la note d’analyses du CSP ici

L’AVIS DU SNALC

– Note du CSP
« Les programmes du lycée devraient mieux s’articuler avec les programmes de la scolarité obligatoire et les attendus du supérieur » 

Position du SNALC
Tout à fait d’accord ! Pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement de l’EPS dans le secondaire, les programmes du collège de 2008 et du lycée de 2010 se sont accordés sur une matrice commune et une progression dans les niveaux des compétences attendues.
Les derniers programmes du collège de 2015 ont rompu cette articulation axiologique.
La question qui se pose est la suivante : est-ce aux nouveaux programmes du lycée de s’articuler sur ceux du collège ou est-ce aux programmes du collège de s’adapter à la nouvelle formulation des programmes du lycée ?

– Note du CSP
« les compétences ; celles attendues au lycée sont certes en cohérence avec celles construites au collège, mais elles sont déclinées selon trois niveaux de maîtrise (3, 4 et 5) alors que les nouveaux programmes de collège ne mentionnent plus les niveaux 1 et 2, mais des attendus de fin de cycle 3 et 4 ; « 

Position du SNALC
Il serait opportun de reconstituer ce continuum dans les compétences attendues entre le collège et le lycée.
Cependant les compétences attendues des cycles 3 et 4 ont une formulation et répondent à une conception bien différente de celles actuellement en vigueur au lycée. Elles ne peuvent pas constituer des compétences attendues de niveau 1 et 2 auxquelles feraient suite celles de niveau 3, 4 et 5 du lycée.
Si le niveau lycée est considéré comme le cycle 5, alors dans la poursuite des programmes du collège où les compétences attendues attendues du cycle 4 sont identiques de la 5e à la 3e, celles du lycées pourraient être aussi conçues selon un seul et même niveau pour les 3 années du lycée, de la 2nde à la terminale. Elles constitueraient les compétences attendues du cycle 5.

– Note du CSP
« la terminologie des programmes du collège et l’esprit du continuum bac – 3 / bac + 3. »

Position du SNALC
Nécessité d’écrire les programmes des cycles 3, 4 et 5 avec une terminologie et une axiologie commune.

– Note du CSP
« Si les objectifs aujourd’hui poursuivis sont pertinents, ils semblent cependant ne pas être pleinement atteints : la forme de pratique scolaire proposée en EPS dans les lycées ne correspond pas aux aspirations des jeunes et ne leur donne ni les repères ni la motivation pour poursuivre l’activité physique au-delà de la pratique scolaire obligatoire. »

Position du SNALC
Tout à fait d’accord ! Il est temps de moderniser l’EPS française autour de 3 axes indissociables et complémentaires pour rendre la discipline plus attractive et maintenir l’engagement ultérieur des élèves dans l’activité physique.

1. Assouplir la logique des compétences propres (CP) qui imposent au Bac de présenter 3 APSA dans 3 CP différentes.
Le SNALC s’est prononcé de nombreuses fois à ce sujet.
https://www.snalc.fr/national/article/3813/
Soit il faut revoir cette classification, et revenir à une classification en 9 familles des APSA, soit il faut assouplir les exigences certificatives en lien avec cette classification.
Par exemple autoriser le choix de 2 APSA dans une même CP, à condition par exemple que l’une soit individuelle et l’autre collective.

2. Rendre l’EPS plus conforme non seulement aux pratiques sociales et culturelles mais aussi aux modalités de leur pratique bien davantage centrées sur la convivialité, l’échange, le ludisme et la recherche de bien être que sur une logique de performance, comme c’est encore le cas aujourd’hui. Cette logique dégrade l’estime de soi du plus grand nombre et limite l’excellence à une minorité d’élèves. L’EPS stigmatise les élèves moyens et peu performants et in fine, les détourne de la poursuite d’activités.
Le problème est encore plus perceptible chez les lycéennes, pour la simple et bonne raison que la performance physique n’entre plus dans leurs objectifs de développement et leurs critères personnels de réalisation. Il y a fort à parier que des activités comme le yoga, le taÏ-chi, la relaxation….qui ne font toujours pas parti du référentiel national d’APSA, seraient très appréciées des jeunes filles en EPS.

3. Valoriser davantage le niveau d’investissement des élèves que leur niveau de performance. L’EPS stigmatise les élèves moyens et peu performants et les détourne de la poursuite d’activités.
Les critères d’évaluation centrés sur la performance sont à revoir en EPS car ils entrent en contradiction avec les finalités même de la discipline.

Concernant ces 3 points clés, le SNALC a des propositions concrètes à faire valoir et demandera à être entendu à ce sujet.

– Note du CSP
« En éducation physique et sportive, l’évaluation consiste en un contrôle en cours de formation organise en un ensemble certificatif de trois épreuves. L’évaluation et la notation de chaque élève dans chaque épreuve sont réalisées en co-évaluation. La reforme du baccalauréat a compter de la session 2021 placera la discipline dans une situation singulière : alors qu’elle figurera parmi les enseignements communs a tous les élèves, la modalité de son évaluation demeurera celle du contrôle en cours de formation, ne s’inscrivant pas, donc, dans le cadre des épreuves communes. Pour être légitimée, cette place singulière devra être explicitée et contribuer aux apprentissages des élèves. »

Position du SNALC
Le SNALC partage ce point de vue et en est conscient. Mais la nature des pratiques physiques, leur diversité, les installations qu’elles nécessitent et la temporalité qu’elles imposent (les élèves sont évalués en temps réel et non de façon différée) réclament une organisation spécifique et moins commune.
Le SNALC a formulé des propositions quand au protocole d’évaluation possible.

Le projet de réforme du lycée général et technologique a été présenté en Conseil Supérieur de l’Education le 12 avril dernier. Le SNALC a voté contre cette réforme. La réforme du lycée ne doit pas être confondue avec celle baccalauréat : ce sont des textes différents qui ont été soumis séparément à notre vote.

Classe de seconde

o Pour la rentrée 2018, aucun changement
o La réforme entrera en vigueur à la rentrée 2019
o Vos horaires (EPS 2h) sont inchangés
o Les enseignements d’exploration sont supprimés. Ils sont en fait remplacés par 1h30 de SES et 1h30 de Sciences numériques (discipline non affectée).
o Les anciens enseignements d’exploration technologiques passent en option.
o L’accompagnement personnalisé n’est plus spécifiquement financé. L’AP et le nouvel accompagnement à l’orientation sont à prendre sur l’enveloppe d’autonomie, au même titre que les (très nombreuses) options et les groupes à effectifs réduits. Chacun va donc davantage encore qu’aujourd’hui défendre ses heures au local.
o L’enveloppe passe de 10h30 par division à 12h (+1h30). Ceci est contrebalancé par une diminution de 2h de l’horaire professeur dans la grille (-2h d’AP). Le solde global est donc négatif (-0h30).Classes de première et terminale

Tronc commun
o EPS – 2h en première et terminale

Spécialité
o « Arts du cirque » – 4h en première – 6h en terminale. Enseignement débuté en classe de seconde via une option de 6h
o Le SNALC a demandé la création d’une spécialité « EPS » (liée notamment aux poursuites d’étude en STAPS). Le ministère n’a pas donné suite.

Enseignements facultatifs
o EPS – 3h à partir de la seconde
o Le SNALC a demandé le maintien de l’option lourde (5h). Le ministère n’a pas donné suite.

Enveloppe d’autonomie
o 8h en première et 8h en terminale. Pour rappel, l’enveloppe est actuellement de 7h en première et 6h en terminale L/ES et de 9h en première et 10H en terminale S. Plus de 50% des élèves de la voie générale sont en S.
o 54h annuelles sont annoncées pour l’orientation. Elles ne sont pas budgétisées en plus de l’enveloppe d’autonomie mais à prendre dessus chaque fois qu’un professeur intervient.
o Il n’y a plus d’heures d’AP dans les grilles horaires en première et terminale. Pour mettre en place de l’AP, il faut prendre sur l’enveloppe d’autonomie.
o L’enveloppe d’autonomie est toujours utilisée pour faire des groupes à effectif réduit et mettre en place les options qui sont plus nombreuses, particulièrement en terminale.
o Aucun cadrage national de cette enveloppe n’a été obtenu

L’avis du SNALC

 

 

Sur la réforme du lycée, nos instances se sont très largement prononcées contre le projet. Le SNALC s’était opposé avec force à la réforme de 2010. Celle proposée ici s’inscrit clairement dans une logique similaire : l’autonomie, et donc la multiplication des conflits dans les établissements.

Si certains points de la réforme sont pertinents (classe de première plutôt bien construire sur le plan des spécialités) et si nous avons obtenu quelques modifications (création d’une spécialité littérature et LCA, passage de 7h à 8h de l’enveloppe d’autonomie par rapport au projet initial), l’ensemble reste insuffisant.

Nous considérons que, pour l’EPS, ce projet de réforme constitue un statu quo du point de vue des horaires obligatoires des élèves. Le SNALC déplore la diminution horaire des arts du cirque et la suppression de l’option lourde.
Le SNALC a formulé de nombreuses propositions pour intégrer l’évaluation de l’EPS au nouveau protocole du bac et la rendre plus juste et plus progressive.

Nous sommes satisfaits de la prise en compte dans le processus d’affectation Parcoursup des 2 épreuves de spécialité et des résultats des épreuves communes anonymes (fin du 100% bulletin dans le système d’affectation). C’est tout particulièrement vrai pour l’orientation en STAPS.

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