Madame la rectrice,
Mesdames et Messieurs les inspecteurs de lettres,
Chaque année, les conditions de travail des professeurs de lettres en lycée deviennent plus difficiles. Un point de rupture semble en passe d’être atteint. Des motions et des pétitions sont rédigées mais restent sans réponse.
Outre le problème posé par la lourdeur des programmes (nombre de textes et d’œuvres, points de grammaire), qui fait de l’année scolaire une course contre la montre pour des professeurs surchargés de travail, les conditions de passation des épreuves orales deviennent particulièrement intolérables dans notre académie.
– Comme l’an dernier, les convocations s’accumulent pour certains professeurs, entre les classes de BTS, l’oral de l’EAF et le Grand-oral, comme s’il n’y avait pas de communication entre les services de la DEC dévolus à l’organisation de ces examens.
– Comme l’an dernier, les examinateurs reçoivent de nombreuses listes sans savoir à quels candidats elles correspondent, ce qui rend la préparation de la passation de l’examen très difficile. En effet, les examinateurs, par conscience professionnelle, souhaitent planifier en amont chaque jour d’oral en déterminant quel texte ils vont affecter à chaque candidat. En rendant cette préparation impossible, on nuit à la qualité de l’évaluation.
– Comme l’an dernier, les examinateurs doivent évaluer les candidats presque sans discontinuer pendant une dizaine d’heures quotidiennement, et sont de surcroît livrés à eux-mêmes, chargés de tâches administratives liées à l’évaluation qui les font demeurer dans le centre d’examen de 7h30 à 18h30 pendant six jours. Des journées aussi harassantes ne sont pas supportables, et ne peuvent elles aussi que nuire à la qualité de leur travail.
– La multiplication des candidats en tiers-temps est une des raisons de l’allongement des journées. Aucun renfort n’est prévu pour alléger le travail des examinateurs. Le coordonnateur est mis à contribution au même titre que les autres examinateurs et ne peut jouer ce rôle.
Veuillez croire, Madame la rectrice, Mesdames et messieurs les inspecteurs de lettres, en la sincérité de notre engagement pour notre institution et notre mission et de notre inquiétude pour les personnels que nous représentons. Il est maintenant temps de leur apporter des réponses concrètes, afin que la tenue de cet examen demeure possible.
Nous vous prions de recevoir, Madame la rectrice, Mesdames et Messieurs les inspecteurs de lettres, l’assurance de notre très haute considération.
Anne Mugnier, présidente du SNALC de Grenoble